Avec l’exposition intitulée « Modigliani e la spiritualita africana« , les Archives Légales Amedeo Modigliani de Rome, inauguraient leur nouveau siège social.
Le nom de Modigliani, ce héros de la bohème de Montparnasse qui mourut à l’âge de 36 ans dans la misère, fait rêver. Son oeuvre est presque totalement constituée de portraits d’anonymes ou de célébrités du monde parisien. Originaire de Livourne en Italie, Modigliani s’installe dans la capitale à partir de 1907. Il fréquente les peintres, sculpteurs et écrivains des quartiers de Montmartre et de Montparnasse.
Comme ses amis Pablo Picasso, Chaïm Soutine, Moïse Kisling ou Kees Van Dongen, Maurice de Vlaminck ou André Derain, Modigliani découvrira l’art primitif dès les années 1900.
Le Musée du Trocadéro et les collections personnelles de ses amis peintres regorgeaient de ces sculptures aux formes simplifiées très expressives. C’est plus précisément chez le docteur Alexandre, collectionneur d’art africain, qu’il put observer des idoles Baoulé et Yaouré.
Mais c’est surtout avec son ami Brancusi rencontré à la Ruche, célèbre atelier d’artistes de Montparnasse, qu’il s’initiera à l’art africain. Modigliani fut tellement marqué par l’oeuvre de l’artiste hongrois qu’il consacrera sa production à la sculpture de 1910 à 1914.
Comme lui, il tailla directement la pierre. Comme lui, aussi, il s’inspira d’un même idéal de beauté intemporelle, une beauté qui mèlerait l’art antique des Cyclades à l’art nègre.
Les visages peints par Modigliani à partir de 1915 sont très proches des formes adoptées dans les masques Fang du Gabon. Les petits yeux ovales, les longs nez droits et la fine bouche sont les caractères essentiels que retient Modigliani. L’absence de pupille de nombreux portraits de Modigliani est liée au creusement de l’orbite oculaire de ces masques destinés à être portés lors de cérémonies votives.
L’aventure créatrice d’Amedeo Modigliani naît et se développe dans un climat de profond renouveau à travers les arts européens; 1906, l’année de son arrivée à Paris, est l’année de la mort de Paul Cézanne. Un an plus tard Picasso peindra « Les Demoiselles d’Avignon« .
Enfin, « l’Art Nègre » connait un un intérêt croissant.
C’est dans un Paris foisonant, que Modigliani pris en main commercialement par Paul Guillaume, célèbre marchand et collectionneur d’art africain, évoluera. Paris à cette époque, est la capitale européenne des arts, les destins s’entrecroisent et les références se croisent.
L’ouvrage examine tant l’environnement culturel de l’époque que le travail de cet artiste prodigieux.
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